30 maio 2006

Il existe des murs d'importance,
abritant des palais imposants,
où s'engouffrent des vents immobiles,
où ne pénètre jamais le froid.

Il existe des gens sans conscience
qui signent des décrets malfaisants
et radotent des lois imbéciles
qui balaient la raison et le droit.

Il existe des lieux d'insolence,
à l'abri des gueux et des perdants,
où s'ébattent des princes futiles,
brûlant des fortunes dans la joie.

Il existe, dans la douce France,
de la mort au milieu des vivants,
du désert au mitan de la ville,
des hivers qui durent douze mois.

J'ai vu des regards sans existence,
des fantômes qui trompent le temps,
des humains aux gestes malhabiles
qui mendient devant les cinémas.

Tout un peuple garde le silence,
mais le vacarme est assourdissant;
la détresse, sans cesse, défile
et se blottit sous le moindre toit.

Il existe des murs d'importance,
abritant des palais imposants,
où s'engouffrent des vents immobiles,
où ne pénètre jamais le froid.

Il existe, dans la douce France,
de la mort au milieu des vivants,
du désert au mitan de la ville,
des hivers qui durent douze mois.

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